À la fin du compte, en agissant ainsi, le Premier ministre ne fait que se conformer à la logique dominante depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Que sont ces six années d’exercice, sinon un gigantesque et permanent bras d’honneur lancé à la figure du peuple français qui réclame à cor et à cri la vérité, de vraies réformes, de la considération et de l’honnêteté ? À ces différentes demandes, qui ne constituent à tout prendre que la trousse de premiers secours sans laquelle un peuple ne peut pas vivre en face de ses gouvernants, les Français n’obtiennent qu’une seule réponse : « Allez vous faire voir, et si ça ne vous convient, pas venez me chercher ! »
On sait également que le garde des Sceaux pratique la technique du triple bras d’honneur, jusque dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en guise de réponse aux objections formulées par l’opposition parlementaire. Avec cette réponse à la force du poignet, il est ainsi prouvé jusqu’au plus haut sommet de l’État que la violence surgit lorsque le vocabulaire manque. Et nous qui croyions jusqu’ici que cette manière de faire était l’apanage des pauvres gosses de banlieue…
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