Pensez-vous que la construction massive d’éoliennes soit une bonne réponse au défi environnemental et énergétique ?

Depuis la construction de la première en 1991, plus de 8000 éoliennes, réparties sur environ 2000 parcs, ont été construites en France, dont 477 en 2020. La part dans la production nette d’électricité s’élève ainsi à environ 7,5%, suite à une diminution de l’activité nucléaire. La France compte faire passer la part de l’éolien dans la production électrique à 20% d’ici 2028, l’éolien en mer devant représenter un quart de cet objectif. Une grande majorité des personnes interrogées sur notre question essentielle (93,51%) estiment que cette construction massive d’éoliennes n’est pas une bonne réponse au défi environnemental et énergétique.

Alors que la propagande vantant le mérite des éoliennes tourne à plein régime, beaucoup se demandent si ces soi-disant qualités écologiques ne sont pas tout bonnement « du vent ». Il nous est couramment expliqué qu’elles constituent la meilleure solution pour mettre en place une transition énergétique. Or cette réputation d’énergie propre est totalement usurpée.

Au nom d’une idéologie faussement écologique qui sert les intérêts financiers de quelques-uns, nos paysages sont lacérés par des champs d’éoliennes polluantes, improductives et dangereuses pour les écosystèmes. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a pourtant souhaité imposer des quotas aux régions, y compris celles où la force du vent ne permet pas d’engranger suffisamment d’énergie. Sachant qu’il faudra jusqu’à 4.000 éoliennes d’une puissance moyenne (3MW) pour parvenir au rendement d’une centrale nucléaire de 1800 MW, nous pouvons aisément imaginer à quoi ressemblera la France, terre de paysages, de patrimoine naturel et bâtis magistraux, après le passage en force de madame Pompili.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un amoureux du patrimoine comme Stéphane Bern s’oppose à cette politique qui n’est ni propre, ni saine pour la population, ni bénéfique pour notre pays ; sans parler des conséquences sur les populations des pays où sont extraits les métaux rares pour la fabrication de ces éoliennes. Il est compréhensible que certaines personnes interrogées soient en faveur de la construction d’éoliennes, celles-ci étant présentées comme un moyen de produire de l’énergie tout en sauvegardant notre planète. Mais après s’être rendu compte de cette fausse affirmation, le problème écologique n’en reste pas moins présent. Il est nécessaire de rechercher d’autres moyens d’effectuer une transition vers des énergies véritablement respectueuses de l’Homme et de la nature.

La filière du nucléaire est assez efficace en France pour nous permettre d’assurer les besoins de toute notre population tout en conservant un impact énergétique assez faible. La fragiliser comme elle l’a été durant la mandature d’Emmanuel Macron aura été une faute grave, mettant en péril l’indépendance énergétique de la France, destructrice d’emplois et de dynamisme économique dans des régions déjà souvent socialement déstabilisées. D’autant plus qu’il est nécessaire de continuer à supporter la recherche et le développement dans cette filière d’avenir pour qu’elle devienne encore plus propre et plus sûre. Sans alternative sérieuse, le démantèlement de la production nucléaire d’électricité comme filière industrielle ne peut être prudemment et raisonnablement envisagée.

Retrouvez ici la tribune de Jean-Frédéric Poisson sur ce même sujet publiée sur Le Courrier des Stratèges.