| MARIE DE BLIC

  • Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis native d’Ancenis (Loire-Atlantique), j’habite Domloup en pays de Chateaugiron depuis près de 30 ans.

Mariée et mère de famille nombreuse, j’ai une formation de juriste et ai travaillé dans la fonction publique en tant que conseil en organisation et informatique au sein de l’Agence Régionale de Santé de Bretagne jusqu’en 2011.

Très impliquée dans la vie locale, j’ai co-créé une halte-garderie parentale à Chateaugiron, participé au fonctionnement d’un ESAT (personnes handicapées) au sud de Rennes, soutenu des initiatives en direction des jeunes notamment dans le scoutisme. Engagée dans les Associations Familiales Catholiques, j’ai passé plusieurs années au sein de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF). J’ai été déléguée pour diverses contributions sur le thème social auprès de la Commission européenne jusqu’en 2013. Je suis représentante des usagers du système de santé, au Pôle gériatrique rennais, à Chantepie. J’ai participé aussi à l’équipe de l’épicerie sociale de la communauté de communes de Chateaugiron à Noyal/Vilaine, et je pratique aujourd’hui, bénévolement, de l’assistance administrative pour des personnes en grande difficulté.

  • Pourquoi avez-vous choisi de vous engager en politique ?

Depuis longtemps, j’observe la frontière poreuse et complexe entre engagement associatif et engagement politique : les associations ont besoin des élus pour faciliter leurs projets (subventions, soutiens), les élus ont besoin des associations pour mettre en œuvre leurs projets ; pour autant, l’un reste « lobby », l’autre reste décideur. J’ai souhaité passer de l’un à l’autre.

Dès 2009, je suis allée rencontrer Pierre Méhaignerie pour évoquer cette perspective. Puis vint l’expérience de quatre campagnes électorales, menées avec enthousiasme et toujours la même sensibilité : une vision de l’homme et de la femme résolument sociale et conservatrice du meilleur.

J’ai vécu localement ces campagnes avec de nombreuses personnes de la droite et du centre sur notre circonscription : Isabelle Le Callennec, Louis Hubert, Aude de la Vergne, Jonathan Houillot, Jean-Noël Bévière, Teddy Régnier, Monique Sockath, Eric Pineau, Christine Coudrais… et même aux régionales 2015, avec celle qui est ensuite partie vers Emmanuel Macron, la députée sortante Christine Cloarec-Le Nabour.

Mon implication était nourrie par le Parti Chrétien Démocrate devenu VIA | la voie du peuple : son président Jean-Frédéric Poisson m’a appelée à être Secrétaire générale du parti durant trois ans, et je suis aujourd’hui Déléguée départementale de VIA pour l’Ille-et-Vilaine.

  • Pourquoi souhaitez-vous être la candidate de l’union des patriotes et sociaux-conservateurs dans la cadre de la coalition avec Reconquête ?

J’ai vu les échecs successifs des « Unions de la Droite et du Centre » : elles ont conduit à la mort à petits feux du parti qui a longtemps représenté la sensibilité conservatrice sur les valeurs et libérale sur l’économie.

Aujourd’hui, la Droite est incarnée par Eric Zemmour et ceux qui l’ont rejoint : VIA | la voie du Peuple y contribue par sa sensibilité à la justice sociale et la protection des plus faibles, qui doit s’organiser aussi dans la régulation du marché.

Désormais, l’amour de la France en tant que telle, n’est porté que par cette union des droites et des patriotes : il s’agit en effet de reconquérir notre dignité collective, notre capacité à faire les choix qui nous concernent, notre statut d’interlocuteurs debout dans le dialogue international.

Enfin, je souhaite que cessent les intimidations de la part d’Etats, de groupes, ou de citoyens qui n’aiment pas notre pays : le passage au forceps de traditions étrangères dans nos usages doit cesser (menus des cantines scolaires, tenue en piscine, adaptation exorbitante en milieu professionnel de règles islamiques, exigences exorbitantes face au personnel soignant…)

  • Quelles sont pour vous les qualités essentielles d’un député ?

Le député se doit de respecter ses électeurs et la fonction officielle qu’il exerce, par son attitude, sa façon de s’exprimer et de s’habiller.

Il se doit d’être à l’écoute des électeurs, mais aussi des élus locaux qui portent eux aussi une responsabilité dans l’organisation sociale.

Le député doit aussi se former, afin de discerner et arbitrer les intérêts souvent opposés qui lui sont soumis : car si bien sûr, un élu a envie d’être « gentil avec tout le monde », il doit aussi avoir le courage d’expliquer et assumer le choix qui lui a paru juste dans son vote ou son rapport à l’Assemblée nationale.

  • Si vous êtes élue le 19 juin 2022, quelles seront les priorités absolues que vous défendrez durant votre mandat ? Et pourquoi ?

Ma priorité absolue sera institutionnelle, car elle conditionne tout le reste : stopper les dérives du fonctionnement parlementaire de ces quinze dernières années : dans le passé, il y avait une session de printemps et une session d’automne. Progressivement, les députés ont été appelés à Paris presque en continu, puis avec des horaires de sessions et de commissions dépassant les capacités humaines, sans compter l’influence majeure des nouveaux modes de communication en continu. Il n’est donc pas étonnant de constater plusieurs phénomènes : absentéisme, éclatement des couples des élus, perte de sens du réel et de l’intérêt général, dilution du débat et des textes dans de multiples détails qui les rendent illisibles et souvent inapplicables, production inconsidérée de textes, gestion impossible des archives, abaissement général du niveau des échanges en séance…

De plus, le quinquennat d’Emmanuel Macron a accéléré la confusion des pouvoirs Exécutif et Législatif par des réformes consenties par les Présidents des Assemblées parlementaires.

Enfin, je voterai en mon âme et conscience, car les électeurs n’attendent pas de leur représentant qu’il soit soumis à telle ou telle force, mais qu’il exerce son intelligence pour le bien commun