Alors que le risque sécuritaire n’a jamais été aussi élevé pour les femmes en France, et que la démographie des Français est en baisse inquiétante depuis 10 ans, les partis politiques Renaissance, La France Insoumise et le Rassemblement National, préfèrent affronter des périls imaginaires et verser dans la surenchère en introduisant le droit à l’avortement dans la Constitution. Les Républicains, quant à eux, sont divisés sur le sujet.
Cette débauche d’énergie parlementaire consacrée à ce projet superflu est indécente et scandaleuse. L’avortement est déjà protégé par la loi en France. En revanche, la liberté des femmes est dans les faits la dernière des préoccupations d’un gouvernement qui ne se soucie nullement de les défendre contre les agresseurs récidivistes, les violeurs, ceux qui veulent leur imposer la charia et, pas loin de nos frontières, les marchands d’utérus.
Les vrais défenseurs des femmes sont ceux qui s’engagent pour leur sécurité, leur liberté, leur dignité et la pleine possibilité́ pour elles de s’accomplir comme femmes, notamment en portant et en accueillant un enfant.
Nous appelons les parlementaires à ne pas se tromper de combat. En France, les femmes ont la liberté d’avorter, mais pas toujours celle d’aller au bout d’une grossesse, notamment quand elles subissent des pressions morales ou économiques. Nombre d’entre elles se résignent à l’avortement, parce qu’aucun accompagnement ne leur est proposé́ alors qu’elles souhaiteraient aller jusqu’au terme. Il est inacceptable d’entendre encore en France, en 2022, ces terribles paroles : “Je voudrais bien le garder mais je ne peux pas”.